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Prendre des décisions stratégiques en situation de crise

Prendre des décisions stratégiques en situation de crise

Fawzia GRAND

Coach certifiée en neurosciences et agilité comportementale

Dans mes accompagnements coaching ou bilan de compétences le mot « décision » a toute sa place : « comment je prends des décisions ? Est-ce que j’ai la légitimité pour ? Et si je me plante ! » ….

“Prendre des décisions stratégiques en situation de crise » : Cette phrase contient 3 mots importants « décision, stratégique et crise »

Quand je ne sais pas par quel bout je dois prendre le sujet, je décortique, je dissèque les mots et mon ami google vient à ma rescousse. Passer à côté du sujet/projet est ce qu’il y a de pire.

Décision: Nom féminin, acte par lequel quelqu’un opte pour une solution, décide quelque chose, fait des choix.

Stratégique: Adjectif, art de coordonner des actions et de manœuvrer habilement pour atteindre un but : préparation à un évènement important à nos yeux ou changement stratégique d’une entreprise. Construction mentale qui appartient au cortex (au cerveau conscient).

Crise: Nom féminin, moment très difficile dans la vie de quelqu’un, d’un groupe ou d’une entreprise dans le déroulement d’une activité. Période marquée par une situation inconfortable (gilets jaunes, Corona 19, les discriminations ethniques, … 2020 est un bon cru !)

Tout apprentissage se fait par le renforcement ou l’affaiblissement des connexions synaptiques (jonctions entre neurones pour transmettre l’information). Chaque neurone peut avoir entre 1 et 10 000 connexions synaptiques. Ces neurones sont la base de l’apprentissage et influencent tous les aspects du comportement humains : tout part de là !
Dans le choix de nos Décisions s’invitent, en plus des connexions synaptiques, nos émotions, nos croyances, nos valeurs… (c’est une immense fiesta dans notre cerveau). Nous parlons souvent d’émotions « positives » et d’émotions « négatives » : elles sont toutes utiles. Nous parlerons plutôt de l’expression de l’émotion. Les émotions qui ont une expression négative ont souvent une valeur adaptative. Par contre si nous ne les comprenons pas, elles peuvent compromettre notre capacité à penser et à prendre des décisions rationnelles dans des situations difficiles. Les émotions sont des messagers ; les ignorer c’est nous mettre en difficulté.

Nous avons la possibilité de prendre notre café, de lire notre journal et de décider de prendre un appel téléphonique en même temps. Cela nous semble normal ! Des décisions nous en prenons plus 35000 par jour (et nous avons plus de 60 000 pensées par jour). Notre cerveau traitre 400 milliards de bits d’information/s dont seulement 2000 consciemment. Notre cerveau n’aime pas perdre et pour faire face à une quantité phénoménale d’informations il va faire le choix de la décision la moins risquée et pas forcément la plus pertinente : tout cela sans que nous en ayons conscience.

Le mot Crise a deux significations en chinois : la première signale un danger donc associée à la peur (fuite, combat ou inhibition) et la seconde signifie une opportunité. Que faisons-nous de ce qui nous arrive ? Nous l’enterrons parce que nous avons peur ou bien nous saisissons une opportunité de changer, de fonctionner différemment et de sortir de sa zone de confort.

Il faut parfois une crise, comme celle que nous vivons actuellement, pour bousculer nos habitudes, notre quotidien, nos prévisions et explorer d’autres aspects inconnus de nousmême : passer le caillou qui va nous faire trébucher, l’embuche qui va nous faire tomber ou le tronc d’arbre qui va nous arrêter net. La crise nous pousse parfois à la décision quand on en saisit l’opportunité.

La connotation que nous mettons derrière le mot crise est propre à chacun d’entre nous. Connotation sociale, familiale, professionnelle ou personnelle : quels sont les domaines de vie impactés ?

Et enfin, la notion d’urgence qui fait partie de notre quotidien : « Je n’ai pas le temps, je dois passer à l’action tout de suite » ou « j’anticipe et je me prépare ». Dans les deux cas j’applique une stratégie « ma propre stratégie » : un judicieux mélange entre valeurs, émotions et croyances… Une construction mentale qui appartient au cortex, le cerveau conscient.

Nous possédons toutes les cartes pour limiter la casse : reconnaitre nos automatismes, comprendre nos émotions et identifier nos croyances aidantes des croyances limitantes. Nos résultats et nos expériences découlent de nos croyances. Le mot de Guenther Eich, un écrivain et dramaturge allemand « tu es concerné par tout ce qui arrive »

• Comment faire face à une situation désagréable ? trouver sa zone de progrès entre la zone de confort (habitudes) et la zone de panique (l’inconnu). C’est la zone de challenge, phase de transition (capacité à…)

• Comment gérer l’expression de ses émotions négatives qui peuvent compromettre notre capacité à penser et à prendre des décisions rationnelles.

• Comment prendre le chemin qui mène à la décision ; comprendre dans notre propre fonctionnement les pièges (cécités cognitives, biais cognitifs, filtres de perception, associations inconscientes qui contredisent nos valeurs conscientes, préjugés inconscients) … tout le monde est concerné !

• Comment faire une force de son intuition ? Bonne ? Mauvaise ? L’utiliser ou ne pas en tenir compte ?

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